Felt, Dandy underground
La stratégie de l'échec

L’auteur
Christophe Basterra a fondé la revue musicale Magic, il intervient aujourd’hui au sein du collectif Section26. Il est aujourd’hui instituteur.
Le Livre
À la fin des années 70, Duran Duran émerge à Birmingham, fin fond du nord de l’Angleterre.
Aux antipodes, Lawrence, bercé par l’esprit punk qui déferle sur l’île, monte tout seul son groupe, avec son 4 pistes, et grave son premier single, Index.
C’est le début d’une discographie extraordinaire, qui a, malheureusement, toujours eu une décennie d’avance sur tous ses pairs. 10 ans, 10 singles, 10 albums. La discographie la plus symétrique des eighties.
Felt a, à plusieurs reprises, flirté avec le succès, mais chaque fois, Lawrence a sabordé toutes leurs chances. Lors d’un concert majeur à Londres, au climax de leur carrière, sous les yeux des directeurs artistiques des plus grandes maisons de disques, Lawrence expérimente les acides… et abrège brutalement le set, dans un délire paranoïaque. Un coup manqué.
Felt, Dandy underground retrace l’histoire d’un des groupes cultes maudits des années 80. Lawrence, est reconnu comme une influence incontournable dans la pop music (Girls, Belle & Sebastian, etc.). Felt, Dandy underground est la bio « officielle » de Lawrence.
Plus de trente ans après sa séparation, Felt reste un élément essentiel de l’histoire de la musique britannique et une référence en matière de musique pop indépendante.
Une chanson comme Penelope Tree ou Sunlight Bathed The Golden Glow méritait d’être des tubes à la radio, alors qu’une vague de groupes aux mélodies bien plus faibles ont fini par devenir beaucoup plus gros que Felt ne l'a jamais été.
Lawrence, la meilleure pop star que le monde n’ai jamais vraiment connu.
Si les Television Personalities avaient pu être plus grands que les Beatles, Lawrence aurait été nommé le roi de la pop, Prince et David Bowie dans chaque poche : il a toujours eu un train d’avance, pour la concurrence et malheureusement pour le grand public…