Talk Talk reste un cas à part, un ovni dans la musique pop. Dès 1984, le groupe mené par Mark Hollis se démarque avec des singles qui grimpent très hauts dans les charts européens (le flamboyant « Such A Shame » avec son éléphant qui barrit en intro, ou bien l’hypnotique « Life’s What you Make It »)… sauf chez eux, en Angleterre. Leur maison de disques les positionne alors comme de nouveaux Duran Duran, et les pousse à produire ces pop songs synthétiques dans l’ère du temps.
Mais, c’est chez Can, Traffic, Miles Davis, Debussy, Ravel ou Bartók que Mark Hollis puise son inspiration.
D’album en album, Talk Talk se détourne des artifices showbiz, en quête de dépouillement, d’une musique parfaite, singulière, jusqu’à l’ultime disque de Mark en solo, paru en 1998.
Depuis : le silence… Ou presque.
Jusqu’à ce funeste 25 février 2019, où on apprend via le compte Twitter de Matt Johnson de The The que Mark Hollis n’est plus. Il venait d’avoir 64 ans.
Talk Talk a profondément marqué l’histoire du rock, et nourri des artistes aussi divers que Radiohead, Arcade Fire, Massive Attack, Sigur Rós, Alain Bashung ou Jean-Louis Murat.
Le livre est enrichi d’une interview exclusive de James Marsh, graphiste attitiré de Talk Talk, avec de nombreuses illustrations, dont certaines sont inédites.
Frédérick Rapilly est journaliste. Il a interviewé des centaines de musiciens : U2, Depeche Mode, Moby, The Divine Comedy, Placebo, les Pixies… Il a écrit plusieurs thrillers et une biographie de The Cure. Frédérick est un virtuose de la plume rock et de la planche de surf.
James Marsh est un artiste et designer international qui a créé toutes les affiches et couvertures du groupe Talk Talk dans les années quatre-vingt ; il nous offre une riche iconographie, y compris de nombreuses illustrations inédites.